A ma gauche, l’achat de biens et services, encore majoritaire mais en perte de vitesse. A ma droite, la location financière, le challenger qui monte en puissance. Cinq rounds pour les départager. Attention ! Le gong retentit. C’est parti !

Round 1 : la location conquiert de nouveaux territoires

Nous sommes entrés du l’ère du « co », du partage, de l’utilisation qui supplante la possession. Vélib’, Autolib’, co-voiturage, boutiques éphémères, mobilier, bureautique, matériels informatiques, logiciels et téléphonie d’entreprise… la location financière gagne sans cesse de nouveaux territoires. Côté humain, les managers de transition assurent de plus en plus de missions ponctuelles de haut vol au sein des entreprises. Et même l’habillement est concerné : lancé récemment, le service en ligne de location de robes de soirée haute couture et de pièces de créateurs Ellscollection rencontre un énorme succès auprès des « executive women ». Désormais, tout ou presque peut se louer !

Location : 1 – Achat : 0

Round 2 : La location financière se révèle plus économique        

Louer matériels, équipements, services ou véhicules permet à l’entreprise d’étaler la charge financière sur la durée et d’optimiser sa trésorerie mais aussi ses ratios bilanciels. Les loyers sont comptabilisés en charges externes et déductibles à 100 % des impôts. Comprise le plus souvent dans la location, l’offre de services intégrée – incluant assurance, maintenance, entretien, dépannage et prêt de matériel en cas de défaillance – est synonyme de maîtrise des budgets et de visibilité des dépenses. En privilégiant la location, l’entreprise préserve également de plus fortes capacités d’investissement et d’endettement.

Location : 2 – Achat : 0

Round 3 : La location est plus performante    

Partant du constat qu’il est plus facile de consentir un effort financier de quelques centaines d’euros par mois que de plusieurs milliers d’euros d’un coup, la location financière évolutive permet d’accéder à des équipements haut de gamme, d’une technologie supérieure, plus performants, pour un surcoût « raisonnable ». Souplesse et évolutivité sont au rendez-vous. Le matériel informatique loué il y a deux ans est obsolète ? Le dispositif de téléphonie est sous-dimensionné au regard de la croissance rapide de l’entreprise ? Qu’à cela ne tienne. On le renouvelle !

Location : 3 – Achat : 0

Round 4 : Louer rime avec simplicité et tranquillité   

Que faire de ce matériel dont je n’ai plus besoin ? Comment le recycler ? Quelles sont les normes en la matière ? Avec la location, l’entreprise n’a plus à se préoccuper de toutes ces questions. Le loueur récupère les équipements une fois la location arrivée à son terme et gère leur fin de vie. L’esprit tranquille, l’entreprise consacre toute son énergie et tout son temps à son cœur de métier.

Location : 4 – Achat : 0

Round 5 : L’achat, la force de l’habitude          

Alors, KO l’achat ? Pas tout à fait. Acheter et pouvoir se dire « c’est à moi », procure encore parfois un sentiment, même illusoire, de sécurité au possesseur du bien acquis. Plaide aussi en faveur de l’achat « la force de l’habitude ». Mais dans une économie en mutation, où l’entreprise doit sans cesse s’adapter, muter, être agile et réactive tout en restant soucieuse de sa bonne gestion et concentrée sur la satisfaction de ses clients, les atouts de la location pèsent de plus en plus lourd. Allez, disons point un partout pour ce dernier round.

Résultat du match : la location, vainqueur aux points !